Sans Varin ni Robinot, malade et blessé, le SPO Rouen a parfaitement entamé sa deuxième saison en Pro B, mardi soir, en dominant Auch au gymnase Pélissier (4-1).
Avec deux points dans son escarcelle, Thomas Le Breton, nouveau venu au SPOR, a montré une soif de vaincre qui devrait compter cette saison (photo Jean-Marie Thuillier)
L'essentiel
Deux maillons essentiels du SPO Rouen manquaient à l'appel mardi, et Guillaume Marais s'était bien gardé de rendre
l'information publique, craignant, comme il le fait lui-même en déplacement, que les joueurs de Auch jettent un coup d'œil dans la presse locale. Le premier, Eric Varin (n°57), est resté aux
côtés de son entraîneur toute la soirée. Il souffre d'une toxoplasmose, mais est en phase de rétablissement. Il pourrait être du déplacement à Metz dans deux semaines. Le second, Alexandre
Robinot (n°92), qui est resté en région parisienne mardi soir, a contracté une fracture de fatigue au pied et passe une IRM aujourd'hui. Lui aussi pourrait être remis sur pied, justement, pour
le match à Metz.
Sans eux, et avec Julien Novarre (n°153), qui n'avait pas disputé le moindre match la saison dernière, le SPO Rouen a quand
même facilement disposé de Auch (4-1), une équipe qui devrait jouer un peu mieux que le maintien cette saison. Les Rouennais se hissent d'entrée dans le premier tiers du championnat, en
compagnie d'Argentan, Morez et d'Issy-les-Moulineaux.
Le tournant du match
22 h 05, mardi. La musique retentit dans un gymnase Pélissier qui n'a pas fait le plein (certainement l'effet Ligue des
champions). Les spectateurs se lèvent et applaudissent Thomas Le Breton. Un démarrage express (8-1 dans le 1er set) et trois sets accrochés : le gaucher du SPOR vient de se débarrasser de Peter
Musko, joueur hongrois qui a participé à la montée de Morez en Pro B la saison dernière, et qui a eu bien du mal, un peu plus tôt dans la soirée, à se défaire de Julien Novarre (trois sets à
deux points d'écart). Le Breton et les spectateurs savent que ce troisième point est quasiment synonyme de victoire. D'ailleurs, Marko Jevtovic, qui avait déjà pas mal débroussaillé le terrain
en dominant complètement le leader auscitain Loïc Bobilier lors du troisième match, a entériné ce succès dans la foulée, en dépit d'un premier set difficilement concédé par Sébastien Cailleau
(16-14). Deux succès pour Jevtovic, pareil pour Le Breton.
« J'étais vachement crispé, car comme nous n'étions pas au complet, je me devais de remporter mes deux matches, a confié Le
Breton en fin de soirée. J'étais déterminé à me battre sur tous les points, à ramener la balle même lorsque j'étais loin. Je n'ai pas eu de sautes de concentration et j'ai joué avec mes armes,
notamment au service, que j'ai beaucoup varié. » En voilà un qui ne devrait pas avoir beaucoup de mal à se faire apprécier du côté de Pélissier !
La decla
Guillaume Marais (entraîneur du SPO Rouen) : « Tout s'est bien goupillé. Avec Eric (Varin), on avait
réfléchi à l'ordre des joueurs (sur la feuille de match). Notre binôme a bien fonctionné. La rentrée de Thomas (Le Breton) a été positive. Ce n'était pas évident pour lui, mais il a bien assumé
son rôle pour son premier match avec nous. Globalement, la soirée n'a pas été exceptionnelle, tout le monde doit encore se régler et il y avait pas mal de stress, mais c'est toujours bien de
commencer une saison par une victoire. Quant à Julien (Novarre), il a fait un bon match. Il est tombé sur un bon Musko. J'ai aimé son attitude sur le banc. Pour lui, c'était un beau cadeau
d'être là. C'est le joueur emblématique du club. »
R. F.